Urbanisme transitoire : CMI accompagne l’innovation dans les quartiers soutenus par l’ANRU

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Nos consultants Politiques Publiques Lucas Verdant, Clémence Marintabouret et Louis-Marie Bastier accompagnent l’ANRU dans son action de développement de projets d’urbanisme transitoire dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). L’engouement croissant de ces collectivités pour cet « objet urbain non identifié » a conduit l’ANRU à créer un groupe de travail (GT) sur ce sujet, pour répondre à leurs difficultés et leur permettre de mener à bien leurs stratégies et projets d’urbanisme transitoire.

CMI co-construit, co-organise et co-anime les 6 séances de ce GT sur l’urbanisme transitoire en contexte de renouvellement urbain1. Ces séances sont destinées aux collectivités porteuses d’une réflexion sur l’urbanisme transitoire et/ou lauréates de l’un des deux appels à manifestation d’intérêt précédemment cités.

Les consultants CMI y sont épaulés par Cécile Diguet de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France (IAU)2, spécialiste de l’urbanisme transitoire, sur la réflexion stratégique, la construction d’outils et l’animation de ces séances. Les séances sont également ponctuées d’intervention d’experts « métiers », avec des structures telles que La Belle Friche, Kaléido’Scop ou l’association d’agriculture urbaine La Sauge ; de retours d’expériences de collectivités déjà engagées dans un projet d’urbanisme transitoire ainsi que de visites de site (Les Grands Voisins, La Prairie du Canal, Ground Control)

L'urbanisme transitoire, c'est quoi ?

L'urbanisme transitoire, c'est quoi ?

 

D’après l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France (IAU), « l’urbanisme transitoire englobe toutes les initiatives qui visent, sur des terrains ou bâtiments inoccupés, à réactiver la vie locale de façon provisoire, lorsque l’usage du site n’est pas déterminé ou que le projet urbain/immobilier tarde à se réaliser ».

Les projets d’urbanisme transitoire se multiplient depuis plusieurs années, avec quelques exemples marquants : le 6B à Saint-Denis, les Grands Voisins à Paris, ou encore la Caserne Darwin à Bordeaux. Le GT organisé par l’ANRU avec l’appui de CMI tend à démontrer que l’utilisation provisoire d’un espace « en transition » constitue un véritable atout pour innover et enrichi les futurs projets de rénovation urbaine qui auront lieu sur site. Ce GT est également l’opportunité pour les collectivités participantes de dévouvrir des acteurs et collectifs spécialistes de l’urbanisme transitoire, d’échanger sur leurs projets respectifs, leurs difficultés et leurs questionnements ; le tout dans des lieux alternatifs de l’agglomération parisienne.

Un Groupe de Travail rythmé en différentes séances pour lever verrous et sujets bloquants

 

Les collectivités impliquées dans ce GT en sont à des niveaux d’avancement variés de leur(s) projet(s) d’urbanisme transitoire. Plutôt que de structurer l’animation du GT autour de grandes thématiques, il a été décidé en séance n°1 (organisée le 20 mars 2019) d’articuler le rythme de vie du GT aux grandes étapes qui émergent dans le temps d’un projet d’urbanisme transitoire (voir ci-dessous). Comme ces projets s’inscrivent dans une logique itérative, les grandes étapes définies ne se retrouvent pas nécessairement dans tous les projets ni n’apparaissent dans cet ordre (ou se chevauchent) mais constituent des moments forts dans la conduite d’un projet d’urbanisme transitoire.

Mobilisation des parties-prenantes et des acteurs du territoire, diagnostic des besoins locaux, anticipation des attentes des habitants, dimensionnement des équipes techniques, identification des référents…

Toutes ces étapes sont autant d’inconnues pour les porteurs de projet. Pour en lever les verrous, spécifiques en contexte de renouvellement urbain et donc parfois peu documentés, chaque séance donne lieu à la construction collective d’outils opérationnels et/ou d’aide à la décision. Par exemple, lors de la séance n°2 « Au préalable », les participants ont pu co-construire un argumentaire adapté à différentes cibles : bailleurs, habitants et associations, services techniques de collectivité, élus et politiques. La mobilisation de méthodes d’animation variée lors de chaque séance (jeux de rôles, études de cas, mapping post-it etc.) permet à chacun de s’exprimer et de contribuer à la construction de ces outils collectifs. La richesse offerte par la diversité des expériences et points de vue de chaque participant alimente ces livrables accessibles par l’ensemble de la communauté ANRU.

En parallèle de ces temps forts propres au GT, CMI contribue également à en amplifier la dynamique. C’est dans ce cadre que Lucas Verdant a eu l’occasion de présenter les avancées de ce groupe de travail devant une cinquantaine de personnes, lors de la Journée nationale de l’innovation de l’ANRU organisée le 6 juin dernier. L’engouement des collectivités pour cette question se confirme d’année en année.

Quel est le potentiel effet levier de l’urbanisme transitoire pour les QPV en renouvellement urbain ?

 

Le succès de ces rencontres, confirmé à chaque nouvelle séance par un nombre croissant de participants, démontre tout l’intérêt porté au sujet. Mais quel intérêt à se saisir de l’urbanisme transitoire pour les collectivités en contexte de renouvellement ?

 

En facilitant la conduite des opérations d’aménagement…

Notes :

[1] CMI accompagne de la même manière l’ANRU sur les GT « Développement économique » et « Approche égalitaire de l’urbanisme »

[2] https://www.iau-idf.fr/nos-travaux/publications/lurbanisme-transitoire.html